
En passant la programmation du Pouzza 2020 au peigne fin, bien avant l’annulation qui nous pendait au bout du nez depuis quelques semaines, je suis tombé sur un petit bijou encore chaud de novembre 2019. Un groupe dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce jour. J’ai toujours eu besoin d’albums criant PARTY que je peux chanter à pleins poumons quand je suis en boisson. Blink-182 faisait la job quand j’étais jeune, puis plusieurs artistes ont suivi et se sont enchainés avec les années, pour que Pkew Pkew Pkew devienne mon band festif dans les dernières années. La place vient d’être conquise depuis janvier par Rational Anthem, de l’Iowa (É.-U.).
À la façon pop punk du début des années 2000, sans être complètement esclave du mouvement qui est un peu passé date, la gang de Rational Anthem a réussi à recréer l’énergie un peu gaga et addictif de ces belles années. Si j’habitais encore chez mes parents, j’écouterais probablement l’album It’s Only Permanent debout sur le vieux divan du sous-sol, à sautiller et à me lancer tout bord tout côté.
L’entrée en force avec Welcome to Paradise City me jette directement dans le vieux Blink (sans Travis). La voix, les backs et la basse sonnent rassurantes. Un style que je connais, mais que j’avais délaissé depuis trop longtemps. Chanson après chanson, on oublie les références du passé et plonge directement dans l’univers adulescent que nous avons trop souvent tendance à rejeter. Chanson après chanson, on réalise aussi qu’elles sont toutes bonnes.
Le plus bel aspect de l’opus est la cadence constante. Ce que tu entends dans les 30 premières secondes, tu vas l’entendre jusqu’à la finale (et même plus, puisque ça rentre dans la tête de façon permanente). Il y a des variantes au sein de la même chanson avec beaucoup de textures agréables, mais grosso modo : onze chansons, onze hits!
Le point que j’aime souligner d’un album à l’autre, la grande finale. Through Being Punk est le comble de l’œuvre. Écouter une panoplie de bonnes chansons pour en arriver à la dernière et exploser de bonheur. Dans le style produit par la formation, qui compte quatre long‑jeu derrière la cravate, finir avec une pièce aussi grandiose démontre un très grand professionnalisme.
Beaucoup d’efforts ont été mis sur les airs de voix. Je dirais que c’est leur plus grande force. Non seulement elles sont catchy, mais elles ont aussi beaucoup de volume et d’effets en arrière‑plan pour enrichir notre expérience d’auditeur.
Et oui, ça sonne comme d’autres bands, mais je trouve qu’ici, ça sonne parfait. Dans le genre, bien sûr. On me demande souvent de souligner les bobos et les points faibles d’un album; j’en suis incapable avec celui-ci. Je l’écoute deux à trois fois par jour. J’en suis complètement dépendant!
Chanson préférée : Through Being Punk
Marcan