
Vendredi dernier, j’ai eu l’immense privilège d’assister au spectacle virtuel du groupe Hate It Too, formation skate punk à l’ouverture musicale grandissante de la ville de Québec. Le plus beau de cette histoire est de pouvoir assister aux dessous de ces diffusions de plus en plus fréquentes depuis le début de la pandémie.
L’ambiance un peu inhabituelle de la salle L’Anti Bar & Spectacle me fascinait tout au long de la prestation. La pièce remplie d’équipements techniques, tel un studio de télévision, manquait gravement d’humains pour donner l’aspect d’un concert. Ceci étant dit, l’énergique quatuor ne semblait pas intimidé par son manque de spectateurs en chair et en os.

Le but premier de cet événement était la présentation de leur tout dernier opus Lampshading, sorti plus tôt cet été. Le lancement officiel ayant été annulé, la chance de pouvoir se produire sur scène et d’offrir leur plus récent long-jeu en entier était entre les mains de Karl-Emmanuel Picard et de District 7 Production.
L’exécution sans bavure de Lampshading fût un baume sur ma pauvre âme qui n’avait pas assisté à un show depuis l’hiver. Quoi de mieux qu’un album qui nous a bien surpris pour reprendre du service dans la couverture d’événements. L’album joué dans l’ordre, avec la même précision que sur l’enregistrement, les gens à la maison ont eu droit à une performance professionnelle. Pour ce qui est du son, en salle, c’était de la haute qualité, comme dans le temps (avant la pandémie, je veux dire). Pour les gens qui écoutaient en diffusion sur Internet, j’ai entendu dire que le son était tout aussi excellent.
Donc, les gars sont en feu, dans une salle vide avec seulement moi qui pète ma coche dans le coin. On se croyait à l’Ed Sullivan Show (même si je n’étais pas encore né) avec moi comme gérant-groupie. La musique était droite et passionnée à la fois. Ce que je préfère avec les albums complets joués dans l’ordre, c’est que tu es certain d’entendre tes préférées et non seulement celles du groupe. Alors, à l’arrivé de You Got It, Then You Lose et de la suivante, Cold Call, j’étais déjà mentalement en ébullition puisque j’attendais ce duo depuis la sortie de l’album.
Au tout début, une certaine timidité provoquée par le regard des caméras pouvait se faire sentir, mais l’intensité de la première pièce brise-glace, Spirals, a su remettre les gars en confiance pour nous offrir un excellent concert. Sans oublier les deux dernières du set régulier, soit Lampshading et VDTLJ pour une grande finale puissante sous un son moins skate punk, mais plus mature à mon avis.
Petite pause dans une obscurité totale pour finalement servir aux vieux fans (pas dans le sens d’âgés, bien sûr) quelques classiques comme Anchors, Main St., Eviction Notice et Twelve’s the New Eight. Un lancement à la hauteur de l’album vu les circonstances. Je suis quand même resté sur ma faim avec seulement un groupe performant pendant plus ou moins une heure.
Avec l’automne qui s’en vient vite et une possibilité de deuxième vague de COVID, je crois qu’il faut considérer les concerts virtuels avec davantage d’enthousiasme. L’installation de L’Anti Bar & Spectacle est plus qu’adéquat et pourrait nous permettre plusieurs bons moments en famille et entre amis. Peut-être que ma prochaine revue de spectacle se fera de mon salon… À suivre.
Marcan