
Ça fait tellement longtemps que je n’ai pas écrit que j’avais presque peur que ce qui était autrefois un besoin viscéral (celui d’écrire) ne revienne jamais. Comme si ma motivation, mon inspiration et ma créativité étaient restées confinées quelque part entre deux bancs de neige sale du mois de mars. Pourtant, même si c’est une année crissement plate côté sorties d’album et autres divertissements musicaux (mon humble avis), rien n’avait réussi à capter mon attention, réussi à me sortir de ma torpeur, sorti de la quarantaine cervicale que je me suis moi-même infligé avant la sortie de Kim Jong Goes to Cégep.
La semaine dernière, donc, un ami a partagé dans sa « story » Facebook, une pièce d’un groupe inconnu au « cover » d’album amusant et ça a piqué ma curiosité. Si, au départ, je trouvais que Super Punk comme nom de band, ça sonnait plutôt prétentieux, au fil de mon écoute, j’ai compris que ce « side project » ne se prenait absolument pas au sérieux et qu’au contraire, le choix de ce nom traduisait toute l’ironie de son album. À la première écoute, je trouvais que ça sonnait très skate punk des années 90 et tout d’un coup, j’ai eu l’impression d’entendre du Guérilla Poubelle, mais ça ne faisait aucun sens pour moi. J’ai donc été zieuter pour savoir qui se cachait derrière cet énergique projet. Dans leur description, il y est indiqué que les membres proviennent de Fortune Cookie Club, de Guérilla Poubelle et de Kamakazi, et de me démerder pour trouver qui. J’avais le choix d’écrire au band et de me sentir un peu poche ou de consulter ma plus fiable et efficace source de la scène locale punk. J’ai donc opté pour cette deuxième option. Je vais être sweet avec toi et te stooler le punch : il s’agit de Noé Talbot (tsé, on l’aime tellement en plus), Stevo Rock au drum (Kamakazi), Ken Mallard (avant même qu’on me le confirme, je l’avais deviné : son petit accent qui apparaît sur quelques pièces est absolument appréciée) et Marc-Antoine Turgeon (aussi de Fortune Cookie Club). Maintenant, assez potiner. Je te parle de cet album.
Kim Jong Goes to Cégep. Déjà là, je me suis tordu de rire. Même si ça ne relève pas d’une grande imagination, la parodie de Milo Goes to College de Descendents est très drôle et nous met sur la piste que sur cet album-là, t’entendra pas des tounes à n’en plus finir et au contenu lourd ou trop engagé. 22 pièces enregistrées sur 27 minutes : j’ignore si c’est un abus d’amphétamines, de Red Bull ou un défi de battre Coffee Mug (Descendents), mais ça rentre au poste sur un méchant temps. Même un peu trop, selon moi. Certaines pièces très excellentes sont beaucoup trop courtes. Peut-être est-ce voulu!? Par exemple, Mon plaisir dans la vie est une pièce à mi-chemin entre le pop et le skate punk sur un air accrocheur et j’en aurais pris davantage. Elle rend vraiment de bonne humeur, mais durant qu’un tout petit 37 secondes. J’aurais pu te faire une critique plus détaillée, mais comment y arriver en décortiquant des pièces de 42 secondes. C’est pas compliqué : c’est super bon, va l’écouter.
En résumé, est-ce que je te conseille cet album? Définitivement! Est-ce que tu vas entendre des choses intelligentes et profondes? Absolument pas! Mais est-ce que tu vas passer un bon (mais trop court) moment? Assurément!
Mes trois pièces préférées :
- Ambiance de merde
- La Rive-Sud c’est de la merde
- Geek
Claudia